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⭐️⭐️⭐️ Le Quality Investing

La philosophie d’un investisseur pro pour dormir tranquille

C’est la 91ème édition de la newsletter envoyée toutes les 2 semaines.

Si on t'a transféré cette édition et que tu souhaites t'inscrire, c’est ici.

⏱️ Temps de lecture : < 7 min

Hello 👋

Quand on débute en Bourse, on cherche souvent la meilleure stratégie.
Celle qui rapporte le plus. Celle qui performe à long terme.
Mais avec le temps, on comprend qu’en réalité, le vrai luxe d’un investisseur, c’est surtout de dormir tranquille.

C’est exactement le sujet que j’ai abordé avec Xavier Delmas.
Ancien trader, Xavier a tout connu : le stress des salles de marché, la compétition algorithmique, la crise de 2008…
Aujourd’hui, il investit pour lui-même, avec une philosophie très différente : plus simple, plus rationnelle, tournée vers le long terme — et surtout, plus sereine.

Cette approche, c’est le Quality Investing : l’art de détenir des entreprises solides, rentables, et capables de maintenir la croissance de leur rentabilité année après année.

Ce que j’ai adoré dans notre échange, c’est sa lucidité.
Xavier ne cherche pas à battre le marché à tout prix.
Il cherche à investir avec sens, à comprendre ce qu’il possède, et à trouver la sérenité en achetant des entreprises qu’il a étudiées et dans lesquelles il croit.

Dans cette édition, je te propose de décrypter quelques grands principes évoqués avec lui :

  • Pourquoi la guerre “gestion active vs gestion passive” n’a pas vraiment de vainqueur

  • Comprendre les différents styles d’investissement (value, growth, quality)

  • Et pourquoi le quality investing peut te permettre d’éviter les nuits blanches

👉 Pour découvrir l’échange complet et passionnant que j’ai eu avec Xavier, c’est sur notre nouvelle chaîne Youtube Decomplex :

Clique sur l’image pour voir la vidéo

C’est le 2ème épisode de la chaîne, abonne-toi et like l’épisode pour nous soutenir ici 💪

🔷 La question qui mérite réponse

Powered by Saxo

“Comment transférer son PEA ?”

Le PEA, c’est l’une des enveloppes d’investissement les plus attractives en France.

Pour démarrer en Bourse, difficile de faire mieux :

  • Une fiscalité avantageuse après 5 ans de détention (17,2 % sur les plus-values, contre 30 % pour un compte-titres)

  • Un univers d’investissement en actions : titres vifs (actions en direct), mais aussi ETF

  • Officiellement réservé aux actions européennes, mais possibilité de s’exposer à l’international grâce aux ETF synthétiques (tu peux donc investir aux US)

  • Une enveloppe capitalisante : même si tu perçois des dividendes ou réalises une plus-value, tu ne paies pas d’impôt tant que les sommes restent sur le PEA

Le PEA, c’est un plafond de versement de 150 000 € (et 75 000 € supplémentaires pour le PEA-PME), avec un seul PEA par personne.

On ne peut donc pas en ouvrir plusieurs ❌
En revanche, on peut transférer son PEA d’un établissement à un autre ✅

Pourquoi transférer son PEA ?

  • Si tu paies des droits de garde : certains courtiers, comme Saxo Banque, n’en appliquent aucun

  • Si tes frais de courtage sont trop élevés : chez les courtiers traditionnels ou bancaires, ça peut vite grimper. Chez Saxo, les frais commencent sont 0,08 %*

  • Si tu ne trouves pas les titres que tu veux acheter : tous les courtiers ne référencent pas les mêmes instruments financiers

  • Si tu veux bénéficier d’une meilleure exécution : chez Saxo, les ordres sont passés directement sur les places de marchés européennes, sans intermédiaire

Transférer son PEA prend quelques semaines, mais ça vaut le coup si tu veux un courtier sérieux, avec des frais compétitifs et un bon accès aux marchés financiers.
C’est ce qu’on recherche pour développer son patrimoine à long terme.

J’ai moi-même transféré mon PEA chez Saxo Banque cette année, et ça se fait simplement :

  1. J’ai ouvert un compte chez Saxo Banque 👉 ici

  2. J’ai rempli le formulaire de transfert avec les quelques infos demandées

  3. La demande est envoyée et automatiquement gérée par Saxo

  4. Le PEA est transféré en général en 4 à 6 semaines

  5. Mon antériorité fiscale a été conservée ✅

Et bonne nouvelle : les frais de transfert sont actuellement offerts chez Saxo Banque (+ un petit bonus de 500 € de frais de courtage offerts* en passant par ce lien 👇) :

J’ai un compte-titres perso, un compte-tires entreprise et un PEA chez Saxo Banque.
Partenariat rémunéré.
*voir conditions

🔷 Nos derniers contenus & actus

  • 📆 Paris Investor Week le vendredi 14/11 à Paris : l’événement finance et investissement à ne pas manquer cet automne.
    Ça se passe au mythique Palais de la Bourse à Paris.

    Plus de 80 speakers, des leaders d’opinion, des entreprises et institutions vous donnent rendez-vous pour une journée où la finance devient concrète, pédagogique et ouverte à tous.

    Je suis un peu dans les coulisses de l’organisation, et je peux te dire une chose : ce qui se prépare n’a jamais été fait en France. 🔥 

    Les places sont à 29€ et il y a déjà plus de 3 000 inscrits mais j’ai réussi à avoir de nouvelles places gratuites (avec le code promo GUILLAUME) :

  • 📚 Mon livre - Le guide visuel d’éducation financière - est toujours n°1 des ventes dans certaines catégories sur Amazon et est également disponible à la FNAC et/ou dans une librairie près de chez toi.

Avant de parler stock picking et quality investing, on doit revenir sur la guerre entre gestion passive et gestion active.

S’il y a bien un débat qui divise le monde de l’investissement, c’est celui-ci.
Les partisans de la gestion passive contre ceux de la gestion active.
D’un côté, ceux qui estiment qu’il est inutile de chercher à battre le marché.
De l’autre, ceux qui pensent que le rôle d’un bon investisseur, c’est justement d’y arriver.

Mais avant de choisir un camp, il faut comprendre ce que recouvrent réellement ces deux approches.

La gestion passive : suivre le marché sans chercher à le battre

La gestion passive consiste à répliquer un indice (comme le MSCI World ou le CAC 40).
On ne cherche pas à sélectionner les meilleures actions, simplement à posséder le marché dans son ensemble, via des instruments comme les ETF.

C’est simple, transparent et surtout peu coûteux.
Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon l’étude SPIVA, plus de 80 % des fonds actifs sous-performent leur indice de référence sur 10 ans.
Autrement dit, la majorité des gérants qui essaient de “battre le marché” échouent sur le long terme.

C’est la grande force du passif :

  • Peu de frais

  • Pas de biais émotionnels

  • Et une performance très proche du marché (ce qui, à long terme, est déjà excellent)

La gestion active : chercher à faire mieux que le marché

La gestion active, c’est l’idée qu’un investisseur — ou un gérant — peut analyser, sélectionner et arbitrer pour obtenir une performance supérieure.
C’est l’approche du stock picker, celui qui choisit lui-même ses entreprises après les avoir étudiées en profondeur.

Cette approche demande du temps, des connaissances, et une vraie discipline.
Mais elle a un rôle essentiel : faire le marché.

Car sans gestion active, il n’y aurait pas d’ajustement des prix, pas d’analyse, pas de recherche.
Les investisseurs actifs sont ceux qui, par leurs décisions, font évoluer les valorisations et donnent au marché son sens.
En d’autres termes : la gestion active fait le marché, et la gestion passive le suit.

Faut-il vraiment les opposer ?

Plutôt que de les voir comme deux camps ennemis, on peut les considérer comme deux approches complémentaires.

L’une assure simplicité et un coeur de performance basé sur l’évolution moyenne des marchés.

L’autre permet de donner du sens à son portefeuille, d’y intégrer ses convictions, et parfois — quand c’est bien fait — de créer de la surperformance.

C’est d’ailleurs ce que fait Xavier, environ moitié-moitié : 50 % passif, 50 % actif avec du stock picking.
Une moitié d’allocation en ETF, pour la simplicité et la diversification.
Et une autre moitié en stock picking, sur des entreprises de qualité qu’il comprend et qu’il souhaite détenir à long terme.

Cette approche hybride permet de profiter du meilleur des deux mondes :

  • La tranquillité d’esprit de la gestion passive

  • Et la satisfaction intellectuelle (et potentiellement financière) de la gestion active

Le stock picking, ou l’art de choisir ses entreprises

Si la gestion passive apporte de la simplicité, la gestion active permet quelque chose d’autres : chercher à faire mieux.

Plutôt que de suivre un indice ou un fonds, le stock picker préfère sélectionner lui-même les entreprises qu’il souhaite détenir.

Pas pour spéculer sur des hausses de court terme, mais pour devenir copropriétaire de sociétés solides, dont il comprend le modèle et dans lesquelles il croit réellement.

Le stock picking, c’est ça : lire le rapport annuel, prendre le temps d’étudier les comptes, les marges, le positionnement concurrentiel, les perspectives de croissance…(oui ça demande beaucoup de temps)
Et ne garder que les entreprises capables de traverser les cycles économiques sans perdre leur rentabilité.

C’est une approche plus exigeante, mais aussi plus gratifiante.
Elle permet d’avoir un lien concret avec ce qu’on possède — et d’être plus à l’aise dans les périodes de volatilité, parce qu’on sait pourquoi on détient telle ou telle entreprise.

Tous les investisseurs qui sélectionnent leurs actions n’ont pas la même manière de penser la performance.
Derrière le même mot “investir”, se cachent trois visions de l’investissement.

Trois façons d’interpréter ce qu’est une entreprise intéressante pour un investisseur.

Le Value Investing — acheter moins cher que la valeur réelle

C’est la philosophie popularisée par Benjamin Graham et Warren Buffett.
L’idée est simple : le marché se trompe souvent à court terme.
Il sous-évalue certaines entreprises solides, parfois parce qu’elles sont dans un secteur délaissé ou qu’elles traversent une période compliquée.

L’investisseur value cherche donc à acheter une entreprise pour moins que ce qu’elle vaut réellement — comme un chasseur de bonnes affaires.

Il ne s’intéresse pas aux modes du moment, mais à la différence entre le prix (ce que le marché affiche) et la valeur (ce que l’entreprise vaut fondamentalement).

Le Growth Investing — parier sur la croissance future

L’investissement “croissance” consiste à miser sur des entreprises dont les revenus, les parts de marché ou le nombre d’utilisateurs augmentent rapidement.

C’est une approche tournée vers l’avenir : on paie cher aujourd’hui, parce qu’on pense que l’entreprise va valoir beaucoup plus demain.

Ce type d’investissement s’incarne souvent dans des sociétés jeunes, innovantes, positionnées sur des secteurs porteurs comme la tech, l’IA, etc.

Ces entreprises réinvestissent la quasi-totalité de leurs bénéfices (quand elles en font) pour accélérer leur expansion, au lieu de distribuer des dividendes.

L’investisseur growth accepte cette logique : il achète une histoire de croissance, pas encore une rentabilité.
Il sait que les valorisations peuvent sembler élevées, mais il parie sur le fait que les profits futurs justifieront le prix payé aujourd’hui.

Mais toutes les entreprises ne parviennent pas à transformer leur potentiel en résultats durables.
Et quand la croissance ralentit, la sanction boursière peut être sévère.

Le Quality Investing — miser sur la rentabilité durable

Enfin, la troisième école, celle de la qualité, combine un peu des deux précédentes.
L’investisseur quality ne cherche pas le plus bas prix, ni la plus forte croissance, mais les meilleures entreprises : celles capables de générer une rentabilité élevée et durable.

Il s’intéresse à la stabilité du modèle, à la solidité du bilan, à la récurrence des revenus, et surtout à l’avantage concurrentiel durable (le fameux moat de Warren Buffett).

Le Quality Investing est donc une philosophie d’investissement fondée sur une idée simple : mieux vaut détenir des entreprises excellentes à un prix correct que des entreprises moyennes à bas prix.

L’investisseur “qualité” ne cherche ni le coup de poker ni la valeur oubliée.
Il cherche la solidité dans le temps.
Des entreprises capables de générer une rentabilité élevée et durable, année après année.

L’approche qualité repose sur deux piliers essentiels :

  • La capacité à générer des bénéfices réguliers dans le temps : l’objectif n’est pas la croissance à tout prix, mais la constance.
    L’investisseur “qualité” veut des entreprises prévisibles, qui produisent de la valeur même dans les périodes de turbulence économique.

  • Un avantage concurrentiel durable (le fameux Moat) : pour maintenir une rentabilité élevée sur la durée, il faut un avantage compétitif défendable.

    C’est ce qu’on appelle le moat (le “fossé” en anglais) — une barrière qui protège l’entreprise de la concurrence.

Ce moat, cela peut être tous types d’avantages concurrentiel qui fait d’une entreprise un leader quasi incontesté de son secteur. Par exemple :

  • Les coûts de changement de logiciels élevés qui permettent à Microsoft et son écosystème de rester bien ancré dans le monde professionnel

  • Un effet réseau massif comme avec Visa et son réseau de paiement mondial)

  • Une marque forte comme LVMH ou encore Apple

  • Etc.

Ces entreprises ont souvent des marges élevées, des revenus récurrents et une position dominante dans leur secteur.

Elles ne sont pas nécessairement « à la mode », mais elles traversent les cycles avec une étonnante régularité.

Quand tu détiens une entreprise rentable, bien gérée, avec un vrai moat, tu n’as pas besoin de regarder son cours chaque jour.
Tu sais que ses fondamentaux travaillent pour toi.
Parce que tu comprends ce que tu possèdes, et tu sais pourquoi tu le détiens.

Pour aller plus loin, je t’encourage vivement à visionner l’épisode avec Xavier pour 3 raisons

  • Il partage sa méthode en plusieurs étapes pour sélectionner des actions quality

  • Il nous livre quelques entreprises qu’il a en portefeuille et dans sa watch-list

  • Et surtout pour son enthousiasme, sa lucidité et son humilité face aux marchés dans lesquels ils baignent depuis de nombreuses années

Un épisode à clairement ne pas manquer, tu vas adorer (et n’oublie de liker + t’abonner 😁) :

Clique sur l’image pour voir la vidéo

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